Interview de Doumëa

#Interview Rodmusic x Doumëa

À l’occasion de la sortie de son nouveau remix officiel pour Giabiconi, nous sommes partis à la rencontre de Doumëa. Après avoir enchaîné de nombreuses dates, le jeune DJ/producteur français n’a pas totalement quitté le studio et nous parle de ses nombreux projets en cours, dont la préparation de son prochain EP.

 

Peux-tu te présenter ?

Je m’appelle Kevin Olivier, j’ai 22 ans et je produis de la musique sous le nom Doumëa. Je viens d’un tout petit village situé à côté de Deauville, mais désormais je vis à Paris suite à mes études. Ça fait 8 ans que j’ai touché mes premières platines et 6 ans que j’ai ouvert mon premier logiciel pour composer et mixer mes propres morceaux. Au-delà de la musique, j’aime beaucoup la moto (c’est de famille), voyager, rencontrer de nouvelles personnes et surtout faire la fête ! Je dois aussi tout de même mentionner que je suis un peu cinéphile (rires). J’ai débuté le projet Doumëa juste avant de passer mon bac et depuis j’y ai consacré beaucoup de mon temps. Avant je faisais déjà de l’électro puis je me suis tourné vers la scène Deep, Chill et Tropicale que j’ai découvert grâce des artistes comme Bakermat, Klingande, Kygo ou encore FKJ et bien d’autres.

 

Une journée type pour Doumëa, c’est quoi ?

Je n’ai pas vraiment de journée “type”, mais je dirais que ça consiste à écouter des nouveautés, faire de la prod, organiser des sessions studio avec d’autres artistes, préparer mes DJ set, mixer en soirée et prendre le train. Sans oublier de gérer les réseaux sociaux et toute la partie administrative.

 

 

Que signifie Doumëa ?

Il n’y a pas vraiment de signification, je voulais un nom qui sonne bien dans un premier temps. Après, j’ai très certainement était inspiré par l’île de Nouméa car je veux que ma musique sonne “Summer” et puis à l’époque, j’avais aussi passé un bon moment dans un restaurant en Corse qui s’appelle “Chez Doumé”, un mélange de tout ça et l’on arrive à Doumëa.

 

Formation musicale ou totalement autodidacte ?

Autodidacte. Je le regrette un peu aujourd’hui car j’ai quelques lacunes, notamment à cause du solfège. C’est parfois difficile de tout faire à l’oreille. On peut rapidement se perdre et c’est anti-productif. Quand tu t’entraînes chaque jour pour avoir un “Workflow” de plus en plus efficace, tu repères vite tes défauts et ça c’est l’avantage (merci Zo, de la SAE de Paris, pour ses cours de Méthodologie). J’ai appris beaucoup de choses grâce à Internet et je remercie tous ceux qui font des tutos. J’ai travaillé pendant longtemps avec un ami guitariste à mes débuts, j’en garde de très bons souvenirs ! J’ai ensuite décidé de valider mes acquis en faisant une courte formation à la SAE (École audiovisuelle de Paris) mais j’ai été surpris par le nombre de choses que j’ai appris, et tous les points sur lesquels ça m’a débloqué.

 

Quel est le secret pour faire un remix qui marche aussi bien que celui de Bill Withers ?

Il n’y a pas vraiment de secret. Je pense qu’il faut choisir un morceau qu’on aime vraiment et qui nous inspire, de façon à respecter le message que voulait faire passer l’artiste à la base. J’adore l’idée de prendre de vieux morceaux et de les faire redécouvrir aux gens sous une autre version plus actuelle. Après ce n’est pas toujours simple, il faut le bon chanteur, au bon moment, ou alors il faut faire des recherches qui peuvent prendre des heures et des heures, pour trouver les “stems” de la version originale. Ensuite, il faut s’arranger pour pouvoir récupérer les droits d’auteurs, ou alors décider de s’en servir dans un but purement promotionnel. Et bien sûr, il y a le facteur chance qui rentre en compte ! Ce n’est pas toujours simple, mais quand ça fonctionne, il y a de quoi être heureux.

 

 

Tu as joué tout récemment au Solidays, c’était comment ?

C’était super cool ! Très bonne première expérience en festival. C’était assez fou d’avoir accès au village artiste ! J’ai rencontré du monde, j’ai vu les shows d’artistes que j’apprécie beaucoup depuis les backstages et j’ai aussi eu la chance d’avoir l’équipe de Cercle sur notre scène pour nous retransmettre en live sur Facebook. On s’est bien marré le soir même avec les membres du label Dowse et ceux de Panamæra ! Sprinoir et DTWEEZER ont vraiment mis l’ambiance.

 

Ton premier EP est sorti il y a plus d’un an, quels sont tes prochains projets ?

Je bosse actuellement sur mon prochain EP, mais je suis très exigeant avec moi même, donc ça prend du temps. Pour être honnête, j’empile les prods et je choisirai les meilleures pour former mon EP. Je collabore avec pas mal de producteurs parisiens que je rencontre ici, c’est vraiment cool pour ça Paris. En parallèle, je travaille aussi sur quelques remix dans différents styles, que ce soit de façon officielle ou purement promotionnelle. J’ai récemment signé un remix pour Giabiconi, qui vient tout juste de sortir. Pour le reste, il faudra être patient.

 

 

Que tires-tu de toute cette expérience acquise jusqu’ici ?

Je pense avoir beaucoup évolué, autant dans ma façon de produire ma musique, que dans ma façon de voir les choses. J’ai appris à apprécier d’autres genres et d’autres styles musicaux. Je me suis aventuré vers de nouveaux horizons et j’en tire que du positif ! De plus, j’ai rencontré d’autres DJ/Producteur et je me suis fait de vrais potes avec qui je peux partager ma passion qui devient petit à petit mon métier. C’est pas facile tous les jours, mais honnêtement ça vaut vraiment le coup !

 

Ou peux-t-on te retrouver cet été ?

À Paris, je joue régulièrement au Nuba, il y a pas très longtemps j’ai joué au Grand Rivage et au Flow. En septembre, je serais certainement de retour au Kong. Je retourne aussi de temps en temps à Deauville pour un petit retour aux sources… Pour la suite, de belles choses se préparent, dans de belles salles, mais je ne peux pas encore en parler maintenant. Pour patienter, vous pouvez toujours regarder mon live à Solidays ?.