Festivals 2025 : le public répond présent, mais le modèle craque

Festivals 2025 : le public répond présent, mais le modèle craque

Le CNM publie son bilan anticipé des festivals 2025, et c’est un constat à la fois encourageant… et brutal. Le public est toujours là, les scènes tournent, la fête existe. Mais derrière les chiffres, le modèle économique s’effrite.

 

Sur les 947 festivals interrogés, près de 79 % déclarent avoir connu des difficultés cette année. Sans surprise, les finances sont en première ligne : coûts artistiques qui explosent, cachets en hausse, technique et sécurité plus chères… Ce sont surtout les musiques actuelles qui encaissent le choc. Ajoutez à cela une météo de plus en plus imprévisible, canicule, orages, pluies violentes et la marge de manœuvre se réduit encore.

 

Pourtant, le public suit : 80 % de taux de remplissage, une fréquentation moyenne de 8 700 spectateurs, et même une progression pour un festival sur deux. Mais cette énergie collective ne suffit pas : un tiers des événements finissent l’année avec plus de 5 % de déficit, malgré des salles pleines.

 

 

Le secteur réagit : deux tiers des festivals modifient leur format, ajustent leur capacité, allongent ou raccourcissent la durée, reconfigurent leurs scènes. Une adaptation contrainte plutôt qu’un choix artistique.

 

Heureusement, deux signaux forts se confirment : un engagement massif contre les violences sexistes et sexuelles, et une attention réelle portée à l’empreinte environnementale.

 

2025 confirme une vérité : la passion du public reste intacte, mais le modèle des festivals, lui, arrive à un tournant. Et si la fête continue, c’est au prix d’un équilibre chaque année plus fragile.

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