Spotify enfin rentable : un tournant historique pour le géant du streaming musical
Après des années d’investissement massif et de stratégies parfois contestées, Spotify vient de marquer un coup historique. Pour la première fois depuis sa création, la plateforme de streaming affiche un bilan annuel dans le vert. Un signe que le modèle économique du streaming commence enfin à trouver son équilibre ?
Depuis sa création en 2008, Spotify a secoué l’industrie musicale, imposant une nouvelle façon de consommer la musique. Pourtant, son modèle économique a longtemps été sujet à débat. Après des années de paris stratégiques et d’investissements massifs, la plateforme suédoise décroche enfin son premier bilan annuel positif en 2024. Une évolution qui pourrait redéfinir les règles du jeu.
Avec un bénéfice net de 1,14 milliard d’euros et une croissance de 16 % de son chiffre d’affaires au quatrième trimestre, Spotify assoit sa domination sur le game du streaming. Cette performance repose sur plusieurs leviers bien orchestrés, notamment une hausse de 11 % du nombre d’abonnés Premium, qui culmine désormais à 263 millions, et une explosion de 12 % des utilisateurs actifs mensuels, atteignant 675 millions.
2024 a aussi vu deux hausses successives du prix de l’abonnement Premium, une décision risquée qui n’a pourtant pas freiné l’engouement pour la plateforme. En parallèle, Spotify a joué la carte de l’innovation en intégrant des playlists dopées à l’IA et en ouvrant l’accès aux livres audio pour ses abonnés. Des ajouts qui participent à garder son public en haleine.
Le patron de Spotify, Daniel Ek, affiche un optimisme sans faille et insiste sur l’importance d’une dynamique d’innovation continue. Cette rentabilité fraîchement acquise prouve que le modèle du streaming peut tenir sur le long terme, malgré des coûts de licence toujours plus exigeants et une compétition qui se muscle.
Reste à voir si cette performance bénéficiera aux artistes et labels indépendants ou si Spotify continuera de privilégier son expansion au détriment des créateurs. Une question brûlante qui va forcément enflammer les débats en 2025.